Bovis déménagement, transport
13/11/2014

 

 

Grandes manoeuvres pour installer le
nouveau caisson hyperbare à l’Hôpital
Edouard-Herriot
L’ancien caisson ne pouvait traiter tous les patients nécessitant
une recompression. Mais pas facile de faire entrer deux tubes
de 20 tonnes dans un pavillon classé…
Il l’espérait depuis 18 ans. A 68 ans, alors qu’il est en train de
passer le relais, le Dr Bertrand Delafosse, chef du service de
médecine hyperbare de l’hôpital Edouard-Herriot, a enfin vu
arriver hier jeudi, le nouveau caisson hyperbare des Hospices
civils de Lyon. Il remplacera d’ici quelques semaines l’ancien
caisson installé en 1969 qui fait figure d’antiquité sortie d’un
roman de Jules Verne.
« C’est beaucoup d’études et de préparation... »
Frédéric Grégoire, ingénieur des services techniques
Ne disposant que de quatre places, il ne pouvait répondre à
la demande de soins actuelle. Ces caissons de recompression
permettent d’exposer le patient à une pression atmosphérique supérieure à celle qui est à l’extérieur.
Et les indications thérapeutiques sont de plus en plus nombreuses (lire ci-contre).
Une fois l’achat de l’appareil finalement décidé et financé (1,5 M d’euros au total avec les installations),
il fallait encore résoudre la quadrature du cercle : comment faire entrer un mastodonte de 40 tonnes
dans un pavillon classé monument historique ? Spécialisée dans ces caissons à usage médical, la
société allemande Haux a d’abord construit du sur-mesure en scindant le caisson en deux parties,
de 20 tonnes pour la « chambre » elle-même et 17 tonnes pour le sas afin qu’ils puissent être glissés
par une ouverture dans le sous-sol du pavillon N des urgences qui accueille le service de médecine
hyperbare. Mais pas question de passer par les galeries souterraines : elles n’auraient pas supporté
le poids. C’est donc la voie des airs qu’ont empruntés les deux morceaux de caisson…
Le convoi exceptionnel parti d’Allemagne est arrivé dans la nuit de mercredi à jeudi à HEH où une grue
l’attendait. « Vu l’ampleur et le poids des deux « colis », il fallait une grue d’une capacité de levage
de 300 tonnes avec une flèche à 23 mètres. C’est beaucoup d’études et de préparation », explique
Frédéric Grégoire, ingénieur des services techniques. Peu après 8 heures hier, la première partie du
caisson s’est élevée dans les airs au-dessus du pavillon N. Et c’est avec une précision d’orfèvre que
le grutier l’a déposée quelques minutes plus tard sur des vérins dans une cour intérieure. Chacune
des deux parties devait ainsi être glissée dans l’emplacement spécialement aménagé pour accueillir
le caisson. Il faudra ensuite deux mois pour finir l’installation. L’ancien caisson sera alors démonté sur
place. Au grand regret du Dr Delafosse et de son futur successeur le Dr Thierry Joffre, lequel a mitraillé
les différentes étapes d’arrivée du caisson. « Comme cela n’arrive que tous les 45 ans », sourit-il...