Bovis déménagement, transport
23/01/2015

 

a la voir aujourd’hui, si belle, si fière, et si vivante, nul n’imaginerait que seules une volonté extraordinaire et une foi colossale ont permis à Arras de renaître, après 1918 et les ravages du pilonnage allemand. Pour mieux comprendre ce que fut la Grande guerre, il faut aller visiter la carrière Wellington, lieu de mémoire de la bataille d’Arras, où furent creusés et aménagés en quelques mois, plus de 20 km de galeries pour accueillir dans le plus grand secret 24 000 soldats. Reconstitution des dortoirs, des latrines, du poste de commandement… la muséographie, digne et sobre, permet au visiteur de toucher du doigt le quotidien de ces milliers de soldats cloîtrés pendant plusieurs jours avant l’attaque du 9 avril 1917 pour une bataille qui allait durer 39 jours. La paix revenue, on décida de reconstruire les monuments historiques du centre-ville à l’identique, et de faire renaitre la belle architecture baroque flamande qui resplendit toujours côté place des Héros et Grand-Place. Un ensemble de maisons remarquable, parfaitement ordonnancé : arcades sur colonnes au rez-de-chaussée, étages avec pignons à volutes en façade, résultat de règles d’architecture scrupuleusement respectées durant deux siècles. Sans oublier son beffroi, classé au Patrimoine de l’Unesco, un des plus célèbres de la région, coiffé du fameux lion d’Arras. Mais l’événement de la décennie, c’est le partenariat unique en France signé en 2011 entre le château de Versailles, la région Nord-Pas-de-Calais et la ville d’Arras. Un partenariat royal, qui permet de présenter les collections versaillaises à travers des expositions thématiques au musée des Beaux- Arts de la ville. Niché au coeur d’une belle abbaye classique et joyau architectural peu connu, ce musée possède un charme indéniable. L’abbaye Saint- Vaast, bâtie au XVIIIe siècle est, par son ampleur (deux ailes de 175 m de long), le bâtiment religieux d’architecture classique le plus important de France. Ce sobre et élégant écrin abrite une importante collection de tapisseries et de peintures, dont des oeuvres de l’école d’Arras. On peut admirer « Le château de Versailles en 100 chefs d’oeuvres » jusqu’au 20 mars. Un pied de nez fait à Robespierre par sa ville natale ? Pas de doute, l’Ancien Régime séduit plus que la période révolutionnaire. W